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Auteur:Mariko Shinobu
Genre: Mélancolie
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[Cette histoire est comme un canon de pensées qui défileront sous vos yeux, plusieurs voix, mélées, anonymes, de personnages différents et opposés, qui finalement se ressemblent et s'assemblent dans une même plainte.]
Toi. L'objet c'est toi. T-O-I.
Tu me hantes, tu me transperces, tu me déchires.
Tu me brûles, tu étrangle mes mots.
Je veux t'oublier.
Je te veux. Là en cet instant et jusqu'à la mort, ta chaleur contre mon âme endolorie.
Je veux te détester.
Tu me regardes. Tu ne me regardes pas. Je te regarde si tu ne me regarde pas. Je ne te regarde pas si tu me regardes.
Est-ce que je t'aime? Est-ce que je sais ce qu'est aimer? Et est-ce que tu le sais, toi?
Tout ce que je fais, est-ce t'aimer? Est-ce que tu me répondrais? Est-ce que tu sais seulement la réponse?
Je suis un gouffre de contradictions, je vais vers toi comme je m'en éloigne, je te protège comme je te tue, je me détourne, je cours vers toi, je te délaisse, je ne te lâche pas...
Où es-tu?
Où es-tu?
J'ai besoin de toi si tu m'es fatal.
J'ai besoin que tu remplisse ce vide.
Je suis peut-être égoïste. Je te rejette et tu m'appartiens. Je ne te laisserais à personne d'autre et je t'abandonnerais.
J'ai mal. Mal de toi, mal de ton absence. Mais je ne te montrerais pas cette souffrance.
Je te le crierais juste en silence. Rien qu'un cri muet qui te réveilleras la nuit comme un cauchemar.
Je saigne, je me décompose, je deviens le néant, ce néant en mon coeur quand il se demande "Saignes-tu aussi? Te décompose-tu aussi? Es-tu annihilé par la même question qui m'obsède?"
Je veux savoir.
Mais j'ai peur. Que ferais-je quand je saurais que je préférais pas savoir?
Auras-tu pitié de moi?
Délaisseras-tu tes rêves pour les miens? Mais ils se briseront... je ne veux pas qu'ils se brisent. Ce serait te briser, ce ne serait plus toi.
Tes rêves. Ou mes rêves.
Lesquels choisirais-je? Lesquels choisirais-tu? Si seulement tes désirs étaient le reflet des miens...
Mais je ne sais pas. Je ne pourrais jamais te le demander. Toute ma vie serait un long qui proquo. Et tu te lasserais d'attendre.
Je ne le supporterais pas. Tu serais là, spectre de sentiments refoulés qui traîne dans ma poitrine, je ne supporterais plus de te voir car tu ne me causes que douleur et tu n'en a pas idée, je te détesterais, je voudrais que tu disparaisse, je voudrais que tu meures.
Je te tuerais peut-être de mes propres mains. Je ne peux pas rêver à toi sans te détruire.
Si cela effaçait tout, la rancoeur et l'amour, un jour viendrait où j'aurais de nouveaux rêves, des rêves qui ne me seront plus interdits.
Oui, peut-être que ce jour viendrait.
Dis-le moi....
[FIN]
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