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Le Secret de Tomoko

Auteurs: Mariko Shinobu et Georges
Genre: Portnaouak

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Depuis sa plus tendre enfance, Tomoko Arikura avait toujours... détesté les choux de Bruxelles.

Oui mais voilà, sa mère était limite gâteuse et préparer donc toujours ce merveilleux légumes aux propriétés remarquables pour la digestion, le moral et la vue (en français ça veut dire que ça donne la gerbe, la dépression, et qu'il vaut mieux se crever les yeux plutôt que d'en regarder un en face!).

Tomoko était donc malheureuse. Et malheureuse elle partit prendre le bus, criant à chaque pas sur la chaussée "Ô voitures, merveilles de technologies (ce que j'aime le plus dans les voitures c'est les boîtes automatiques avec l'accélérateur qui se bloque!!) aux lignes épurées, délivrez-moi du mal!"

Malheureusement pour elle, personne n'avait envie d'érafler sa peinture métallisé sur son cadavre, et préférait faire du slalom sur le trottoir.

Avisant le poteau téléphonique près de l'arrêt de bus, elle supplia "Ô Japan Telecom, foudroyez-moi de vos filins que tout le monde vous pique à cause de la flambée du prix du cuivre, et amenez-moi la paix!!!"

Mais le poteau faisait partie du Club des potals Gentlemen et son rang lui interdisait de ne serait-ce que baisser les yeux sur cette pauvre folle.

Tomoko voyait déjà le sourire niais de Nanako qui l'attendait dans le bus pour lui raconter le gâteau au chocolat qu'elle avait fait ce week end! Ne pouvait-elle pas se rendre compte que Tomoko lui avait menti? Qu'elle n'avait jamais pu faire de si bons gâteaux chez elle à cause de la tyrannie du chou de Bruxelles? Pourquoi rendait-elle si dur son calvaire? Quel démon, quelle sans-coeur, ah cruelle!!

Elle allait se lancer dans une autre supplique genre "Ô Nanako prend ton stylo bic et arrache-moi le coeur, car je ne peux plus vivre dans l'ombre de ton amitié édulcorée!!"
Mais à ce moment-là le bus freina d'un coup, et elle reçut en pleine figure le sac de Nanako. Quelle incidence pour la suite? Et si je vous disais qu'on est jeudi et que le jeudi est le jour où Nanako a cours de bowling et qu'elle se doit donc d'avoir son matériel dans son sac? Bref l'embrassade fougueuse de la boule de bowling et des dents de Tomoko produisit un très joli bruit, qui fût le dernier que Tomoko pût émettre clairement dans la journée. Toute berchue, écrasée par les remords de Nanako qui voulait se brûler les mains avec le fer à repasser en guise de pénitence, alors qu'elle avait encore besoin d'elle pour mourir, Tomoko rumina seule sa peine avec ses gencives.

La journée s'annonçait pourrie. Pas une note (ni même un dentier) d'espoir à l'horizon!)

Tomoko se traina donc jusqu'au lycée, laissant derrière ses pas un torrant rougeâtre qui épouvanta plus d'un passant (faut dire qu'elle carburait aux steaks bien saignants et que le meilleur c'est "le jus"). Mais arrivant devant les grilles, elle raisonna ainsi: "puisque je veux mourrir, autant le faire bien!"

Elle alla dans la salle d'ordinateurs et créa des tractes pour inciter les élèves (et pourquoi pas les dames de la cantine aux chaussures si moches qui touvaient probablement ce manque de gout imposé intolérable) à se révolter!! et pourquoi pas détruire la géode en signe de rébélion absolue!

Alors elle alla à la cafétéria faire le plein de noyaux d'olives et de miches de pain rassi (bin oui, les canons et les fusils ça s'improvise pas comme ça! faire vite ça veut aussi dire faire artisanal!) en guise de missiles.

Mais comme il était déjà 10h, tout le monde arriva pour se payer un café. Finalement tout le monde se paya sa tronche puisqu'elle était en train de fouiller dans les poubelles.

Alors plus déterminée que jamais à se terrer au fond d'un trou de cloporte asmatique, elle fuit dans l'endroit le plus tranquille, les toilettes. Faut dire qu'à cause des grèves à répétition de la part des "techniciens de surface" et de l'épidémie de gastro qui faisait rage, y avait de quoi tomber dans les pommes à la première inspiration.

Ainsi, seule et abandonné dans le seul lieu sur terre qui devrait être interdit aux humains (voire à tout être dôté d'un odorat), elle rumina sa vangeance future contre ses éternels bourreaux : les choux de Bruxelles.

Il advînt que Tomoko réfléchit tant que lorsqu'elle émergea des vapeurs obscures de son coin de la pipi room, il faisait nuit noire. En fait il était seulement 16h mais cette merveilleuse invention qu'est la lumière à minuterie avait laissé Tomoko dans la plus terrible sombreur qu'il existe dans ce monde, comme si la malheureuse était piégée dans un pot d'échappement gothique.

Tatonnant furieusement les portes taguées de revendications politiques, de tracts anti capitalistes et de numéros de téléphone d'âmes frustrées, Tomoko cherchait la sortie. Maintes fois elle dût trébucher sur un traître rouleau de papier hygiènique qui avait quitté son dérouleur pour découvrir le vaste monde, maintes fois ses gencives butèrent sur les cuvettes d'albâtre douteuses, maintes fois se demanda-t-elle dans quoi sa chaussure s'enfonçait-elle si mollement, avant qu'enfin la lumière fût par la grâce précipitée d'une vessie pleine venue soulager sa conscience dans le confessionnal sanitaire.

Pour la première fois de la journée Tomoko éprouva de la reconnaissance et de l'amour. Elle regardait avec béatitude sa sauveuse qui siègeait magnifiquement sur le Saint Trône, si supérieure que verrouiller la porte était une futilité réservée aux manants. Et Tomoko lui trouvait un petit air de déjà vu. Bon sang mais bien sûr, c'était...

Janine, le travesti du lycée!!

Tomoko était bien déçue d'une telle transformation. Car même si elle en avait rit à se figer définitivement les zigomatiques dans un rictus effrayant, cela n'empêchait pas qu'autrefois, son coeur ne battait que pour lui, Yugo.

Il était si beau quand il jouait au basket torse nu les après-midi d'été... elle avait même réussi à récolter de sa sueur en épongeant furtivement son slip pendant que son étalon était sous la douche...

comment se serait-elle doutée que pendant ce temps il ne pensait à rien d'autre que ses camarades nus à côté de lui...

le pire c'était qu'il avait opté pour des soutifs wonderbras! quelle honte! et son ricil bleu n'allait pas du tout avec ses yeux verts, sans compter que...

"Ca va, je te dérange pas surtout?!" s'écria janine qui s'était aperçue, outrée, du regard insistant de tomoko sur sa personne.

Et puis zut! elle n'avait rien à perdre.
"POURQUOI T'AS FAIT CA?!!!" hurla tomoko "AVANT TU ETAIS UN APOLLON, MAINTENANT TU N'EST PLUS L'OMBRE DE TES PIEDS!!! MORIBOND BIPOLAIRE!!!" sur ce, elle s'en alla, claquant la porte en ayant pris soin d'éteindre la lumière.

Rageuse à en décapiter une tribu de phoques, elle se dirigea vers la géode, décidée à l'attaquer dirrectement avec les dents.

Mais une ombre se leva devant elle. Un vil personnage était bien décidé à tout faire pour l'en empêcher!

C'était la terrible présidente des élèves, Fukiko Ichinomiya, qui avait fait battir ce monument à son auguste personne par nanako (d'où les inspirations bowlingiennes du résultat!!! mais Fukiko aimait cette métaphore d'écraseuse de pauvres quilles!).

Ainsi donc quand elle avait vu cette sauvageonne lancer des éclairs de haine envers son Allégorie de marbre, ni une ni deux elle avait accouru pour protéger sa postérité bétonienne de son corps!!!
Mais tomoko était bien décidée à ne pas se laisser faire!!
Ainsi, à peine Fukiko eut-elle ouvert la bouche, qu'elle lui enfourna son cartable dans le gosier, la faisant tomber à la renverse. "PAUVRE C%°#~&$ DE µ£¤"(#& *µ^£$\#& " fulmina-t-elle, les yeux pleins de rage, avant de reprendre son chemin, éclatant au passage quelques lucioles censureuses entre ses mains.

La présidente du Cercle n'avait jamais connu pareil outrage depuis le jour où la maîtresse lui avait confisqué Pustule, son doudou, parce qu'elle s'amusait à lui arracher la bourre avec un sécateur.
Le cartable résista peu longtemps entre ses machoires de tyranosaure en furie (le pauvre devînt figurant des Dents de la Mer à titre posthume!) et elle se releva, la perruque de travers et les bigoudis se faisant la belle, pour poursuivre ce monstre de Tomoko qui avait osé brisé sa sensibilté de pauvre petite fille sadique.

Un combat de titans allaient donc s'annoncer!!


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